Pourquoi pratiquer le yoga lorsqu’on a des douleurs chroniques

La douleur chronique ou douleur maladie, reste sous-estimée et traitée de façon insatisfaisante. Caractérisée par la présence d’une douleur non soulagée au-delà de 3 mois, elle touche en moyenne 35,5% de la population. Cependant, ils sont seulement 30% d’entre eux à bénéficier d’un traitement approprié à leur douleur et uniquement 2% seront pris en charge dans un service spécialisé de la douleur.

Quotidiennement, ce sont plus de 50% des personnes qui sont dans l’incapacité de réaliser leurs activités quotidiennes et qui ont une altération de leur qualité de vie. La triade douleur, trouble du sommeil et dépression (deux fois plus que la population générale) est très souvent présente chez ces malades.

Le yoga a des effets mécaniques, il agit sur les os, les articulations et les étirements assouplissent les muscles. A travers ses enchainements de postures, le yoga permet une activité physique adaptée et progressive chez chaque personne. C’est cette mobilisation du corps, dans le respect des capacités du malade, qui réduira considérablement les comportements kinésiophobes dont souffrent la majorité des douloureux chroniques. Il agit aussi sur le système nerveux. Une pratique de 3 mois de yoga réduit significativement le taux de cortisol (hormone lié au stress) dans le sang.

Plusieurs études montrent que le volume de la matière grise est plus élevé chez les méditants au niveau du cortex pariétal qui intègre les sensations, de l’hippocampe qui favorise la mémorisation et est diminué dans l’amygdale cérébrale qui est lié à la peur, l’anxiété.

Une pratique régulière des asanas combinés au pranayama favorise la sécrétion d’endorphines qui diminuent la production des substances inflammatoires, apaisent le patient et modifient sa perception de la douleur. Les fonctions viscérales s’améliorent, le sommeil devient plus profond et soutenu, la fatigue diminue.

Il y a cependant une manière de pratiquer le yoga lorsqu’on est douloureux chronique, d’autant plus si le besoin est de récupérer après un effort juger intensif par la personne.

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Références :

  1. Serrie A. [Chronic pain management: societal impact]. Bull Acad Natl Med. Mai 2015;199(45):55565.
  2. Livre blanc douleur 2017. SFETD
  3. Rivard M-J, Gingras D. La douleur: de la souffrance au mieux-être. Paris: Librairie générale française; 2014.
  4. Van Hecke O, Torrance N, Smith BH. Chronic pain epidemiology – where do lifestyle factors fit in? British Journal of Pain . nov 2013 7(4):20917.
  5. Ward L, Stebbings S, Cherkin D, Baxter GD. Yoga for functional ability, pain and psychosocial outcomes in musculoskeletal conditions: a systematic review and meta-analysis. Musculoskeletal Care. déc 2013;11(4):20317.
  6. Villemure C, eko M, Cotton VA, Bushnell MC. Insular Cortex Mediates Increased Pain Tolerance in Yoga Practitioners. Cerebral Corte ;24(10):273240. 
2018-05-24T14:44:18+02:00